Dans sa chambre, Tara est face à la caméra
Tara : Je déteste vraiment ramasser derrière eux. Pas les enfants, hein... Les doubles. Le chantier qu'ils laissent peut être effarant. Avoir plusieurs personnalités, c'est comme... une beuverie dans ta tête. Sauf que tu t'évanouis pendant que les autres foutent un joyeux bazar.
La famille est réunie dans le salon :
Tara : La réunion de famille peut commencer.
Marshall : J'aimerais qu'on dise sommet, ça fait plus mondial, plus Suisse.
Tara : OK, donc... Vendredi après-midi, je crois que T. était là, non ?
Max : C'était carrément l'heure du T.
Tara : Auquel cas, on doit parler de dépenses mystérieuses sur ma carte bleue.
Elle regarde fixement sa fille
Kate : Quoi ?
Tara : Sinon, je peux chercher le relevé et voir ce que T. et son "amie" ont dépensé.
Kate : OK, j'ai acheté des pulls déchirés à la boutique Dead de Greenview, mais j'ai pas enlevé les étiquettes, donc je les ramènerai, OK ? Et une contrefaçon chinoise de l'Icepack de Gucci... Et des clopes... que j'ai pas fumées, car T. fume des menthols, et ça fait saigner les poumons. Et je trouve ça raciste, aussi. Il me faut mon propre argent.
Tara note tout sur un cahier
Tara : OK, donc je suis revenue, et puis Buck est arrivé... et j'ai botté du cul.
Max : Oh, oui, enfin techniquement, Buck a botté du cul.
Tara : Super.
Marshall : Je l'ai aidé.
Max : Tope là.
Ils se tapent dans la main.
Tara : OK, c'est vraiment bien de pouvoir en discuter en famille. Pas besoin que ce soit bizarre.
Un lourd silence se crée.
Kate : C'est bizarre.
Max
Elle se lève et s'en va.
Max et Tara monte l'escalier.
Tara : J'y crois pas que vous soyez allés au bowling sans moi.
Max : En fait, on y est allés, car Buck a le béguin pour cette plouc de serveuse du snack. Il lui a gagné un Taz en peluche aux jeux vidéo. Elle lui a léché la figure. On savait qu'en arrêtant ton traitement, toute la bande referait surface.
Tara : La tournée des retrouvailles des personnalités multiples.
Max : Voilà, comme Genesis. On a toujours su qu'ils reviendraient sur scène. De toute façon, je, on, ne peut pas comprendre pourquoi t'as besoin d'eux, si on ne les laisse pas venir.
Tara : T'as raison.
Max : Regarde-moi cet œil, il n'est plus violet, il est... jaune hippie, à présent !
Il appuie sous son oeil, où un oeil au beurre noir se trouve
Tara : Ça fait mal !
Max : Désolé.
Tara : Tu te fous de moi.
Tara regarde le linge sale et renifle un des vêtements. Elle monte dans la chambre de Marshall qui regarde un film en faisant ses devoirs
Tara : C'est quoi ?
Marshall : La Boîte de Pandore. G.W. Pabst, 1929. C'est un chef-d’œuvre. Je pourrais le passer au salon, ce week-end.
Tara : Super. On pourrait l'imposer à toute la famille.
Marshall : Louise Brooks va se faire tuer. Ses indiscrétions sexuelles ne resteront pas impunies.
Tara : Chéri ? Tu veux me dire quelque chose ?
Marshall : Il a appelé ?
Tara : Qui a appelé ?
Marshall : Non ?
Tara : Qui ?
Marshall : Je peux être franc avec toi ? J'ai eu des divergences d'opinion avec mon prof d'anglais.
Flashback, dnas la salle de classe
Prof : D'accord, qui peut me donner la signification de la canne d'Ethan dans ce chapitre ?
Marshall et une éléve lèvent la main
Prof : Madison.
Madison : Je crois qu'Ethan a besoin de s'appuyer sur quelque chose.
Prof : C'est une façon de voir, oui.
Marshall : En fait, c'est ouvertement érotique. La canne représente l'érection d'Ethan.
Prof : C'est inapproprié, Marshall.
Marshall : Excusez-moi, M. Gershenoff, je ne suis pas un expert, mais je connais mes triques littéraires.
Fin du flashback. Tara sourit
Tara : Tu veux que je lui parle ? J'en serais ravie.
Marshall : Non, je peux m'en charger. T'as pas besoin de te soucier de mes trucs scolaires stupides.
Kate se fait entendre au loin
Kate : Putain ! Bordel de dieu ! Saloperie !
Tara va dans la chambre de sa fille qui tente d'enlever une chaussure
Tara : Super.
Kate : Putain ! Maman, cette godasse est maudite. Elle arrive des enfers pour me pourrir la vie.
Tara lui enlève sa chaussure
Kate : Merci.
Tara : Je pensais à la façon dont tu gères tes trucs, à cette ordonnance quand j'étais pas là, et je suis vraiment fière de toi.
Kate : De quoi ? De pas avoir mis une capote, ou autre ?
Tara : En fait, je comprends pourquoi on n'utilise pas toujours des capotes. Le sexe, ça peut être bizarre au départ, tu vois... la nudité, des parties du corps étranges. C'est super gênant. Et on sait pas comment faire. Sache que j'y suis passée et qu'on peut en parler.
Kate : OK. Merci.
Elle se met dans son lit et écoute de la musique. Tara soupire et fait demi-tour mais se ravise.
Tara : Il y a plein de mauvaises infos qui circulent... Tu sais, par exemple, la sodomie, c'est du sexe. Tu vois ? J'ai dit sodomie, je suis cool.
Kate la regarde
Tara : Quoi ?
Kate : Rien, maman. Parfois, tu me donnes l'impression de vivre dans une sorte de pub sans fin pour des tampons.
Max (en arrivant) : Une pub sans fin pour des tampons ?
Tara : Laisse tomber, Max. On a fini.
Elle s'en va laissant Max et Kate ensemble.
Kate : Papa, je déteste quand elle débarque ici et qu'elle fait comme si on pouvait parler de tout.
Max : C'est ta mère, elle tient à toi. Donc, tu dois l'aimer.
Kate : Toi oui, peut-être. Tu l'as épousée. Et tu l'as choisie. Mais pour moi, c'est juste dramatique et bizarre. Ciao.
Il sort dans le couloir et retrouve Tara
Max : Un jour, elle grandira et elle sera humaine, promis. Elle grandira, elle aura des enfants et sera ton adulte de fille, et plus cette saloperie de Barbie Punky.
Tara : J'espérais juste...
Max : Aucun enfant au monde ne veut parler sexualité avec sa mère. Elle va bien.
Tara : C'est toi qui le dis.
Max : Et demain, je vais parler au prof de Marshy, on va régler ça, aussi.
Tara : Quoi ? Mais, il voulait pas qu'on...
Mais Marshall a entendu la conversation
Marshall : Maman... Tu vois... Le truc, c'est que M. Gershenoff est un ours, et... les gens parlent encore...
Max : On a pensé qu'un truc entre hommes était la meilleure solution. Mais... si tu...
Marshall : Si tu veux y aller...
Tara : Non, vous avez tout à fait raison. C'est vraiment la meilleure solution.
Tara et avec Charmaine, sa soeur. Elles sont dans une galerie commerciale.
Charmaine : Pourquoi ça t'ennuie que Marshall ne veuille pas que tu vois ses profs ?
Tara : Comme s'ils me voulaient pas dans les parages quand je suis moi.
Charmaine : Allons, c'est toujours toi.
Tara : Et puis... il a mouillé son lit.
Charmaine : Comment ça ? Il a fait pipi au lit ? Ou sali son lit, façon grand garçon ?
Tara : Il a uriné au lit, Charmaine. Il le faisait quand il était petit, mais ça n'était plus arrivé depuis ses 11 ans. Kate... Je ne comprends pas ce qu'elle devient.
Charmaine : Les enfants réagissent peut-être à un traumatisme.
Tara : Quel traumatisme ?
Charmaine : Tu sais, ton état de... schizophrénie.
Tara : OK, je vais te réexpliquer. La schizophrénie, c'est quand on entend des voix, comme la radio. Moi, c'est pas ça. Je n'entends pas de voix.
Charmaine : C'est vrai, tu joues tous les rôles.
Tara : Je veux un truc pour Kate. Je devrais lui en prendre un comme ça.
Elle regarde les mèches de cheveux colorées.
Charmaine : Elle le portera pendant ses relations non-protégées. Pour pimenter un peu.
Tara : Oui.
Charmaine : Tu sais ce qu'il te faut ?
Tara : Me parle pas de vitamines.
Charmaine : C'est pas que des vitamines. C'est un produit auquel je crois. Sinon, je ne serais pas vendeuse 2ème niveau.
Elle sort un petit paquet de son sac
Charmaine : C'est le booster d'humeur Vita-Self. C'est une potion que tu prends une fois le matin, deux fois le soir, en... lavement.
Tara : Super. Je préfèrerais éviter les... lavements. Désolée.
Charmaine : Achète-le pour me dépanner. Je t'en supplie.
Max creuse un trou pendant que Neil le regarde
Neil : On va sur l'île de Macao, ce week-end ?
Max : T'es sérieux ?
Neil : Allez, y a un concert des Beach Boys sans aucun Beach Boys.
Max : Si je veux assister à un triste déclin, j'ai qu'à regarder ma vie. Merci.
Neil : Ça fait trop longtemps qu'on a pas fait un vrai truc de mecs, tu vois ? On ne fait plus que creuser des trous, soigner des arbres et compagnie.
Max : On est paysagistes, trou du cul.
Neil : Oui, on crée du paysage, mais ça ne doit pas nous définir. On travaillait la terre à 20 ans, mais on était bourrés ! On va sur l'île de Macao, on dépense du fric, et on se prend ces vieilles boissons au Bacardi.
Max : Peut-être. Ça a l'air bien, en fait. Tu vas bosser un peu, ou pas ?
Neil : Je suis hypnotisé par ton cul.
Tara et Charmaine essaye des lunettes de soleil.
Charmaine : Elles sont chiantes. Ça irait mieux.
Deux femmes arrivent :
Laurie : Salut, Tara.
Tara : Salut.
Beth : Donc... tu es sortie ? Comment ça va ?
Tara : Bien... oui, bien. Et vous, les filles ?
Beth : J'ai pensé à toi.
Tara : Oh, mon Dieu, j'ai oublié, J'allais faire un gâteau pour la vente de charité. Pour les petits Brésiliens au palais fendu.
Beth : C'est pas ça. J'y comptais même pas. Enfin, tu as tellement de soucis avec ce bazar avec le petit-ami de Katie.
Charmaine : C'est pas son petit-ami.
Beth : Ils ont flirté, peu importe.
Charmaine : Ce Benjamin n'est qu'un grossier petit merdeux qui manque de respect aux jeunes filles, et qui met du liner. On y va.
Elle pose les lunettes et emmène Tara plus loin.
Laurie : Ce fut un plaisir, Tara.
Beth : Repose-toi, Tara.
Charmaine : Tara, tu peux pas rester sans rien dire !
Laurie : Je sais, je peux pas... Je me sens pas...
Charmaine : OK, OK !
Tara ferme les yeux et sourit.
Charmaine : Tara ?
En prenant du fond de teint.
Tara : Quelle teinte merveilleuse !
Marshall et Petula, une amie, marchent dans le couloir du lycée.
Petula : Oh, putain ! Ne laisse pas Gershenoff t'intimider. Ce type est diplômé d'une école publique.
Marshall : Ca doit être ça.
Petula : Et puis, il peut faire quoi ? Aller pleurer chez le principal Frankel parce que tu as signalé du sexe dans un roman ? Je supporte pas ces conservateurs incontinents. Qu'est-ce qu'il y a ?
Marshall s'arrête à son casier et semble mal à l'aise.
Marshall : Rien. J'apprécie ton intérêt, Petula.
Petula : Tu sais combien ça compte pour moi.
Au travail, Max semble presser
Max : Je dois aller à ce truc parents-profs, donc tu surveilles pendant que je suis pas là, OK ?
Il s'en va vers sa voiture laissant Neil seul.
Neil : Et si un des gars me pose une question. Je parle pas espagnol. Et si... Et si les proprios reviennent ? Et si je fais du boulot en plus qui n'est pas prévu au devis ?
Max : Tu vas faire du boulot en plus ?
Neil : Bon, tu sais quoi ? Je te couvre, OK ? Je trouve ça injuste que tu doives tout faire. Tara peut pas te relayer ?
Max : Ciao !
Il monte dans la voiture
Neil : Vous êtes si co-dépendants !
Max : C'est l'amour, mon pote !
Neil : L'amour, ouais, OK ! C'est pas mal. On est comme ça, Maxwell. Remercie le Seigneur, aussi. Je suis toujours à la bourre, défoncé...
Il y a un changement de personnalité : Alice apparait et fait de la cuisine. Elle va ensuite apporter son gateau au lycée à Beth et Laurie.
Alice : Bonjour Laurie, Beth. Je suis Alice.
Beth : Bien sûr... Alice.
Alice : Voici mon gâteau. Pour les petits Brésiliens.
Laurie : C'est très... élaboré.
Alice : Vous trouverez aisément où le placer. Vous pourriez bouger cette... chose.
Elle montre un gateau
Alice : Au plaisir.
Elle s'en va laissant Laurie et Beth avec le gateau de les mains
Laurie : Ce sont... ?
Max a rendez vous avec le prof d'anglais de Marshall
Prof : Je regrette que Marshall croie ça. De mon côté, il n'y a rien de personnel. J'ai un programme à appliquer. Ce n'est pas le Vermont, ici.
Max : Ouais, m'en parlez pas.
Prof : Je comprends que vous... ayiez un contexte familial farfelu, M. Gregson. Mais dans ma classe, ça ne rend pas Marshall plus intéressant, ni supérieur aux autres. Bien qu'il semble croire le contraire.
Max : Nous sommes d'accord sur notre désaccord, parce que merde, ça me semble sacrément personnel.
Alice arrive dans la salle
Alice : Vous me faites une place ?
Elle s'asseoit à côté de Max
Max : Ça va. Je règle cette affaire.
Alice : Elle le sera sous peu. Je déposais une douceur pour la vente de gâteaux. J'en ai profité pour passer voir le professeur de mon garçon. M. Gershenoff, c'est un réel plaisir.
Prof : Merci.
Alice : Nous sommes terriblement inquiets pour notre Marshall. Avons-nous de quoi nous inquiéter ?
Prof : Disons que Marshall est un défi unique.
Alice : Qu'en est-il de vos défis ?
Prof : Pardon ?
Alice : M. Gershenoff, c'est bien trop formel. Puis-je vous appeler par votre prénom ? Quel est votre prénom ?
Prof : Oral.
Alice : M. Gershenoff, nous connaissons tous le fond du problème. La différence. Et vous, plus que quiconque, devriez comprendre. Pauvre petit Oral Gershenoff, assis au fond de la classe, avec ses drôles de cheveux et son drôle de nom. Rêvassant des... sports qu'il ne pratiquera jamais, et des filles qu'il ne touchera jamais. Vous savez, chouchouter les capitaines de foot et les reines du bal d'aujourd'hui n'apaisera pas les blessures d'hier. Ils ne vous apprécieront guère plus qu'ils ne le faisaient alors. Et s'en prendre à l'enfant bizarre n'aidera pas l'enfant bizarre en vous. Commencez par l'amour, Oral.
Prof : Je ne voulais pas montrer Marshall du doigt. J'ai donné du travail en plus, donc s'il le fait, il pourra conserver sa moyenne. Ce fut un vrai plaisir, Oral. Une très belle journée à vous.
Elle lui serrent la main et fait signe à Max de la suivre. Elle se lève et part.
La famille dîne au restaurant, Tara ayant toujours la personnalité d'Alice
Marshall : Oh mon Dieu, tu m'as sauvé la vie.
Alice : Oh, les gens.
Max : C'était incroyable.
Alice : Oh, tu l'as fait, Alice.
Max : C'était un "Tour de Force"
Alice : Le Français est une langue si expressive. N'est-ce pas, Kate ?
Mais celle-ci à les yeux rivés sur son portable
Marshall : Je peux prendre du vin avec le menu ?
Max : Non.
Alice : Quand on nous pose une question, il est de bon ton de lever les yeux pour répondre gentiment.
Kate : Maman revient quand ?
Alice : Tara n'est pas à même de gérer cette famille, présentement. Nous sommes parvenus à un consensus, et c'est de moi dont vous avez besoin.
Kate rit et un téléphone sonne
Alice : Cesse avec ton jouet. Tu communiqueras avec ton chéri plus tard.
Marshall : Rien qu'un verre ?
Max : Non.
Il prend son portable et regarde pourquoi il sonne
Alice : Pour l'amour du ciel.
Kate : Alice, je n'ai plus de chéri. Car ma mère s'est changée en homme, est venue à l'école, et l'a battu sous les yeux de toutes mes connaissances.
Alice : Il avait de mauvais gènes. Vous enfants auraient été moches et stupides.
Kate se lève
Max : Où tu vas ?
Kate : J'ai besoin d'air.
Une serveuse arrive avec les plats
Max : Voilà le festin. Le poulet, s'il vous plaît. Merci.
Alice : Je reviens vite, mon cœur.
Elle se lève et va rejoindre Kate dans les toilettes
Alice : Qu'y a-t'il ?
Kate : Rien qu'une journée étrange.
Alice : Et bien, détache-t'en, car nous allons passer un bon dîner.
Kate : Je veux pas passer un bon dîner.
Alice : Kate, je sais que tu ne m'apprécies guère, mais je m'inquiète de ton évolution en tant que jeune femme. Tes mœurs sont légères. Tu ne conserves pas ta fleur.
Kate : Qu'est-ce que tu veux, Alice ?
Alice : Sache que même si je désapprouve fortement la manière dont tu te comportes, ta mère t'aime beaucoup. Tu dois savoir qu'elle ne voulait pas paniquer sur ces pilules que tu as rapportées. Mais elle ne veut pas que tu sois... intime, à ton âge. Car elle t'a eue à 19 ans, et ce fut une réelle épreuve.
Kate : Je ne suis pas une épreuve. Je suis géniale.
Alice : Tu es une fieffée ingrate.
Kate : Tu veux dire une salope ? Une fille qui aime les mecs ? Qui fait savoir aux mecs qu'elle les aime ? Une fille qui a des orgasmes ? Qui gémit, gémit, et crie d'extase ? Une fille qui suce, et baise ? Une fille qui aime aussi par derrière ?
Alice : Il suffit. Je vais te laver la bouche avec du savon.
Elle met du savon sur ses mains
Kate : C'est une blague, ou quoi...
Alice : Vois donc.
Et elle lui plaque sa main sur sa bouche.
Marshall : Ce que je voulais dire, sur...
Alors que Marshall et Max parlent, ils entendent de leur table les cris venant des toilettes. Max arrive et voit Kate repoussé Alice
Kate : T'es pas malade ?
Max : Putain, quoi ?
Il prend Alice dans ses bras.
Kate : Papa !
Elle part en colère, suivit de Marshall qui tente de la rattraper
Max (à Alice): Ça va ?
Sur le parking, Marshall a rejoint Kate
Kate : C'est complètement taré ! Je veux me barrer.
Marshall : Comment ?
Elle rentre dans le restaurant et va parler à un employé
Kate : Vous embauchez ?
Employé : Toujours.
Kate : Je voudrais postuler.
Employé : Pourquoi vous voulez travailler ici ?
Kate : J'adore servir les gens.
Il sourit.
Marshall est dans sa chambe occupé à construire une maquette quand Alice arrive.
Alice : J'ai trouvé une touillette si tu veux faire un bâton de marche.
Marshall : Cool, merci.
Alice : Tu veux que je te borde ?
Elle se dirige vers son lit
Marshall : J'ai 14 ans, Alice. Je crois que je peux m'en sortir.
Alice : Je sais que tu as fait pipi au lit. Il ne faut pas avoir honte d'une perte de contrôle. Beaucoup d'hommes prestigieux ont eu leurs petits soucis. Par exemple, Cary Grant aimait porter des sous-vêtements de femme.
Marshall : Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ça n'était pas arrivé depuis longtemps. C'est bizarre.
Alice : Ça n'est pas de ta faute, mon cœur. Tu sais, un jour, si tout se passe comme je l'espère, je serais là tout le temps. Ça ne sera pas chouette ?
Max ouvre la porte de la chambre de Kate.
Max : Toc toc.
Kate : Ne rentre pas.
Max : Allez, accorde-moi 2 minutes, 3 au max.
Il s'asseoit à côté d'elle
Max : C'est de la cire ?
Kate : 90 secondes.
Max : Je suis désolé pour Alice. Te laver la bouche avec du savon, c'est de la folie. Mais c'est plutôt drôle. Non ?
Kate : C'est aussi drôle qu'un grain de beauté cancéreux.
Max : Marsh m'a raconté ce qui s'est passé. C'est injuste. Je suis désolé, chérie.
Kate renifle d'un bruit suspect son père lui tend un album
Kate : C'est quoi ?
Max : Tu te souviens de ces photos dans la boîte à chaussures ? Alice les a rangées dans la journée, et elle a fait un album photos.
Kate : Alice a fait ça ?
Elle ouvre l'album et tombe sur une photo
Kate : Oh mon Dieu !
Max : Bonjour, je viens de chier dans mon pantalon.
Kate : Regarde maman.
Max : Oui, elle est magnifique.
Kate : OK, c'est fini.
Max : Tu veux que je te le garde ?
Kate : Non, je vais juste... le garder un petit peu.
Alice monte rejoindre Max qui regarde la télé, allongé sur le lit.
Alice : Je t'ai préparé un repas formidable pour demain. Il est au frigidaire.
Max : Où sont les enfants ?
Alice : Kate est sur l'ordinateur, sûrement en train de regarder des sites pornographiques. Je ne comprends pas que tu l'autorises, mais ça ne me regarde pas.
Elle installe une table à repasser.
Alice : Et Marshall travaille sur "L'hiver de notre mécontentement" C'était un de mes livres favoris, à Radcliffe.
Max : T'as jamais fait Radcliffe. Qu'est-ce que tu fais ?
Alice : J'allais juste repasser cette vieille salopette.
Max se lève et prend son jean
Max : Ne fais pas de plis sur mes jeans. Et pourquoi tu as voulu nettoyer la bouche de ma fille ?
Alice : Elle parlait de façon très inconvenante.
Max : Elle a toujours été franche et c'est pour ça qu'on l'aime, donc... Dorénavant tu devrais me laisser décider de la punition, OK ?
Alice : Je voulais juste aider.
Max : Oui, je sais.
Il va de nouveau regarder la télé sur son lit. Marshall installe une serviette sur son lit pendant que dans la cuisine, Kate regarde les photos. Max va se coucher à côté d'Alice.
Alice : Allez. Tu ne veux pas faire un bébé ?
Max : Non. Et Tara non plus. Elle a un stérilet.
Alice : Ces choses ne sont pas fiables, tu sais ? Elles ne sont pas naturelles. Un outil de Satan.
Elle tente de l'embrasser mais il se retourne.
Alice : Alors, c'est tout ?
Max : C'est tout.
Alice : Tu m'abandonnes.
Max : Quelque chose me dit que tu n'as besoin de personne.
Ils se regardent fixement
Alice : Quoi ?
Max : Rien. Je cherchais juste quelqu'un.