Tara (voix off) : Beaucoup de gens veulent être sauvés d'eux-mêmes. Ils voudraient quitter leur peau et atterrir dans la peau d'un autre. Moi ? Je voudrais juste rester la même, une semaine entière. Mais alors, assez ironiquement, je serais une toute autre personne.
Max arrive chez la psy de Tara.
Thérapeute : À la prochaine.
Un client : Merci.
Max : Désolé de débarquer comme ça, mais ça s'aggrave à la maison. Vous ne m'avez pas rappelé, et j'ai besoin de vous parler.
Thérapeute : À Max, je suis la thérapeute de votre femme, il y a des limites. Je ne peux pas vous conseiller. Mais si Tara veut venir...
Max : Je vous en prie, je... Je crois avoir vu quelque chose. Un nouveau double.
Thérapeute : Une personnalité totalement nouvelle ?
Max : Les parents de Tara nous ont rendu visite la semaine dernière, ça a été... la merde, comme d'habitude. Bref. Et j'ai vu quelque chose, en pleine nuit. Ça n'était pas Tara. On aurait dit...
Thérapeute : C'était quoi ?
Max : On aurait dit un gnome bizarre en poncho. Un gnome en poncho. Ce n'était pas elle. On aurait dit un animal. Il faisait ce qu'un animal ferait.
Thérapeute : Max, je me suis pas mal renseignée à ce sujet, ces derniers temps.
Max : Ces derniers temps ?
Thérapeute : Je ne devrais pas vous en parler du tout, mais... Il n'est pas rare qu'il y ait un double jeune ou nocturne. Je crois que cet être
s'est manifesté à cause des secrets dans l'existence de Tara. Elle cherche des réponses sur sa jeunesse. Peut-être que les jeux fantasques nocturnes l'aident à découvrir ces réponses.
Max : Ça n'était pas fantasque. La Fée Clochette est fantasque. Ce petit con pisse sur les gens.
Thérapeute : Je vais vous dire. Attendez la prochaine séance de Tara. Venez avec elle et on parlera ensemble des souvenirs qui ont déclenché tout ça.
Max : Vous croyez que ça va marcher ?
Thérapeute : Je crois qu'un professionnel et un être aimé qui travaillent ensemble, ça peut être efficace.
Max : OK. Je vous fais confiance.
Thérapeute : Merci.
Chez Charmaine.
Charmaine : OK, j'ai mes médicaments, un gros coussin, un soutien-gorge de sport à ma nouvelle taille, 4 DVD avec Kate Hudson, des aliments non-irritants, au cas où l'anesthésie me file la gerbe, et... T'as pensé à me prendre ces yaourts à boire que j'adore ?
Tara : Oui, mais Kate a bu tous ceux à la vanille.
Charmaine : Un jour, quand Katy se fera refaire les seins, je me vengerai.
Tara : Ma fille ne sera jamais aussi peu sûre d'elle.
Charmaine : Tara, Je t'ai choisie pour être mon poteau de roploplos après l'opération car je croyais que tu me soutiendrais. Toi, plus que les autres, tu sais ce que c'est d'être jugée.
Tara : Oui. Oui. Je crois juste que tu es belle comme tu es, et que tu n'as pas besoin de changer.
Charmaine : S'il te plaît...
Tara : Je viens m'occuper de toi. Tu vas te réveiller dans la salle d'opérations sur un nuage de Vicodin. Et je vais te ramener chez toi, te border, et te mettre Toi et moi... et Duprée.
Charmaine : OK.
Tara : Ça pourrait presque être drôle, sauf que tu auras un tube de drainage dans la poitrine, sans parler des contusions impressionnantes.
Charmaine : Tu crois que le Dr Pete peut m'arranger ?
Tara : Je suis lasse de tous ces gens qui s'appellent "Dr Pete."
Charmaine : Allez, Tara. Rassure-moi.
Tara : Ça va bien se passer. Trois petites incisions, et tout ira bien. Viens là.
Dans leur salon, Marshall et Kate jouent avec des consoles électroniques.
Marshall : Donc il faut commettre des actes de violence au hasard ?
Kate : Oui, c'est l'objectif principal. Tabasse la prostituée. C'est très drôle.
Marshall : Tu as raison. C'est un vrai délice. Bon... Je peux te demander conseil pour un truc bizarre ?
Kate : Vraiment ? Tu me demandes conseil ? Ta grande sœur superficielle, que tu railles et dévalorises ? C'est généreux.
Marshall : Oublie ça.
Kate : Vas-y. Continue.
Marshall : Jason m'ignore.
Kate : Ignore-le aussi.
Marshall : Je suis surpris que tu dises ça. Je croyais que tu me dirais de le poursuivre franchement.
Kate : Non. Certaines personnes peuvent faire ça, Moosh. Des gens comme moi. Mais tu dois la jouer tranquille. Les chances sont pas trop de ton côté, car on ne sait même pas si Jason est homo. Bon, moi je crois qu'il l'est, car il a une bonne tête de gay. Mais j'en suis pas sûre.
Marshall : Je le croise aux répétitions de Hell House. Mais on est tellement pris à incarner nos personnages et dans le jeu corporel. J'ai jamais d'excuse pour lui parler.
Kate : C'est très bien. C'est super. Sois enveloppé de mystère. Ne lui parle pas. Ne le regarde pas. T'as jamais vu le film Boomerang ? Tu devrais jouer ce rôle.
Marshall : J'ai pas vu ce film. De toute façon, je me vois pas être aussi peu sincère.
Marshall : Ça fait faux, manipulateur.
Kate : Ouais.
Marshall : Je crois que le rôle est pour toi.
Kate : Sans aucun doute. Je suis un bandit, frérot.
Tara décolle une frise enfantine sur le mur de la salle de bains des enfants.
Max : Qu'est-ce tu fais à l'alphabet ?
Tara : Eh bien, notre fils a le béguin et notre fille vient d'être déclarée à l'URSSAF. Je crois que le temps de l'alphabet est officiellement terminé.
Max : Oui, ce ne sont plus nos bébés. T'as des souvenirs amusants de cet âge-là ?
Tara : Je me souviens quasi de rien. Tu le sais. Tu pourrais conduire Charmaine chez le Dr Pete ? Je dois aider Katie pour sa dissert sur Jason Pollock.
Max : Oui, oui.
Tara : Je la récupèrerai après.
Max : Tu me dis que t'as jamais fait le mur de l'internat pour aller voir un garçon, par exemple ?
Tara : Tu veux en venir où ?
Max : À rien. J'essaie juste de comprendre... Ce qui t'a fait.
Tara : Ce qui m'a fait quoi ? Un monstre ?
Max : Non.
Tara : Je ne suis pas ton projet d'aménagement intérieur, Max.
Max : Oublie. Je vais chercher Charmaine.
Tara : Merci.
Après le départ de Max, Buck vient remplacer Tara.
Charmaine est conduite par Max dans sa voiture.
Charmaine : Dis à Tara de venir me chercher dès que la clinique appelle. Ils ont dit que je pouvais rentrer 45 min après mon réveil.
Max : Bien sûr.
Charmaine : Elle va rester avec moi cette nuit, hein ?
Max : C'est prévu comme ça.
Charmaine : Donc tu as la maison pour toi tout seul. Une soirée en célibataire.
Max : En fait... Je vais rencontrer la copine de chambre de Tara, Heidi.
Charmaine : Quoi ? La grande Heidi ?
Max : Il se trouve que St Ann a une asso d'anciens élèves. Il n'y a eu que 14 Heidi depuis 1989.
Charmaine : Je comprends pas pourquoi tu t'imposes ça. C'est fou.
Max : Parce que je veux comprendre ce qui est arrivé à ma femme. Ce qui a créé les troubles.
Charmaine : C'est pas un trouble. C'est de la faiblesse. Elle se l'invente. Tu le sais. Ce sont des personnages qu'elle joue pour...
Max : T'es vraiment une sœur merdique. Tu sais quoi ? Elle prend toujours ta défense.
Charmaine : Je dis la vérité, car je tiens à elle. Je suis la meilleure sœur du monde. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je dois subir une lourde opération.
Max : Une opération facultative.
Charmaine : Lourde.
Max : Lourdement facultative.
Charmaine : Lourde.
Elle sort de la voiture en claquant la porte.
Au théâtre.
Jason : Salut, Marshall.
Marshall : Oh, salut.
Jason : Quoi de neuf ?
Marshall : Oh, rien de spécial. Je suis désolé de ne pas avoir appelé ni d'avoir eu le temps de sortir. J'ai été très occupé. Tu sais ce que c'est.
Jason : Oui, bien sûr. Je sais. Amuse-toi bien. Tu veux venir avec nous ? On fait du papier mâché. C'est français.
Marshall : Amusez-vous bien.
Jason : Bien...
Charmaine est en train de se réveiller.
L’infirmière : Regardez qui se réveille.
Charmaine : Où est le Dr Pete ? Le Dr Pete met à jour son blog, mais il voulait que je vous dise que vos filles sont magnifiques. Vous avez somnolé. Vous êtes prête à partir. On a appelé votre personne-relais.
Charmaine : Elle est là ?
L’infirmière : Oui, la personne est là.
En voyant Buck, Charmaine a une nausée.
L’infirmière : Les nausées sont fréquentes après une opération.
Buck : Ça me gêne pas. Tant que ça sort pas de l'autre côté.
Charmaine : C'est pas mon poteau de roploplos.
Buck : T'inquiète, bébé. Je vais conduire doucement, que t'abîmes pas tes nouveaux airbags.
Charmaine : C'est pas possible. Tara, arrête.
Buck : Appelle-moi Buck. Ou je te laisse ici avec la Revanche de la Momie.
Charmaine : C'est tellement toi.
L’infirmière : Tout va bien ?
Buck : J'ai tout sous contrôle, poupée.
En arrivant chez Charmaine, Buck la bouscule malencontreusement.
Charmaine : Attention.
Buck : Désolé, Madame. C'est quoi la chirurgie facultative, de toute façon ? Tu veux être charcutée par un Russe ?
Charmaine : C'est de la chirurgie corrective. Ma première opération des seins les a fait ressembler à ces yeux en plastique qu'on fait en colonie de vacances. Tu le sais bien.
Buck s’installe devant la télévision pour regarder un match de catch.
Buck : T'aimes les arts martiaux ?
Charmaine : Non, j'aime les comédies romantiques avec des femmes qui s'écroulent.
Buck : Ces gars s'écroulent aussi. Ils bouffent le sol toutes les 5 minutes. - On pleure pas.
Charmaine : Tara, je suis une putain d'épave. J'ai l'impression qu'un éléphant est assis sur ma poitrine et je suis sous médocs. Ne me fais pas ça. Arrête tout de suite.
Buck : Je suis pas Tara. T'as de la chance de m'avoir. Je devais aller à un championnat. Et là, je vais rester à la maison à cause de ta vanité de femme. Regarde-moi. Je me suis fait ramasser à Con Thien. Tu me vois pas chouiner.
Charmaine : Tara, t'as pas fait le Vietnam. Tu es une femme de 35 ans. Tu as deux enfants. T'as été opérée des amygdales en 1976, c'est tout.
Buck : "Oxycodone." C'est de l'héro pour les ploucs.
Charmaine : C'est pour la douleur.
Buck : J'ai mal.
Max rencontre Heidi.
Max : Comme je disais, je dois vous demander des choses. Et c'est... comment, un peu étrange. J'ai le sentiment que... quelque chose... est arrivé à Tara, quand vous étiez à l'école ensemble.
Heidi : Vous... Vous... Vous divorcez, ou quoi ? Vous cherchez des trucs dégueus. C'est pour la garde des enfants ?
Max : Non, non. Rien de tout ça. C'est pas un truc de garde.C'est une longue histoire et c'est compliqué, mais je... Je fais ça parce que je l'aime.
Heidi : Tara et moi, nous nous sommes brouillées en 2e année. J'arrive enfin... à avoir un petit-ami. C'est mon premier. Il s'appelle Trip. Il fait... plein d'activités. Il adore la planche à voile. Il est très plein-air et sexy en diable.
Max : Je vois.
Heidi : Un matin, Tara rentre et elle est débraillée.
Max : Débraillée comment ?
Heidi : Comme si elle avait été agressée. J'ai demandé ce qu'il s'était passé, elle a dit ne pas savoir. Mais je ne lui ai pas... vraiment demandé. Car ces galères étaient courantes à St Ann. C'était les années 80. L'époque des pogos, tout ça.
Max : Oui, mais la nuit de l'agression...
Heidi : Après, des filles me racontent qu'elle a couché avec Trip cette nuit-là.
Max : Votre Trip ?
Heidi : Oui, et j'ai eu les boules. Je l'ai questionné, il a nié. Je n'ai jamais reparlé à Tara, après ça. J'ignore ce qu'il s'est vraiment passé. J'y ai repensé pendant des années. Et c'est louche.
Max : Oui, très louche.
Heidi : Je crois qu'il a menti, et qu'il lui a fait quelque chose.
Max : Vous avez le nom de famille de Trip ?
Heidi : Vous avez un stylo ? Il s'appelle Trip... Johanssen.
Chez Charmaine.
Charmaine : J'ai regardé sous les bandages.
Buck : Ça t'a plu ?
Charmaine : Je crois que ça va être joli. Quand ça ne suintera plus.
Buck : Tu es une femme charmante. Je parie que ce coco t'as bien refaite.
Charmaine : On peut arrêter ça ?
Buck : Ça dépend si tu continues à parler.
Charmaine : Si je parle des gosses, ça te rechange ?
Buck : Rechange en quoi ?
Charmaine : Il paraît que Marshall a le béguin pour un garçon de son école.
Buck : Sûrement une autre tapette. C'est une épidémie, de nos jours.
Charmaine : Comment tu peux parler ainsi de ton fils ?
Buck : Marshall n'est pas mon fils, Dieu merci. Mon fils, il serait le roi des baiseurs de chattes ! - Tu le tiens ! Nique ce connard ! Putain.
Charmaine : Peut-être qu'il cherche juste son identité. Je ne sais toujours pas qui je suis. Je me suis fait lourder de Vita-Self.
Buck : Tu t'es bien fait baiser avec cette interdiction d'approcher. Pas vrai ?
Charmaine : On ne sait toujours pas qui a dégradé cette fresque ridicule. Enfin, de toute évidence... C'est Tara. Enfin tu... l'as fait. Je veux dire... Es-tu Tara ?
Buck : À ton avis ?
Charmaine : Je ne sais plus.
Buck : La petite dame a des soucis. Nous autres, on n'a qu'à se la fermer le plus longtemps possible.
Charmaine : Je la déteste vraiment. Parfois.
Buck : Je comprends pas les gonzesses. Toujours à se battre. Ça doit être à cause de votre abonnement mensuel.
Charmaine : C'est un truc de sœurs. Tu ne peux pas comprendre. Toute ma vie, Tara a été plus aimée par tout le monde. Par nos parents, bien sûr. Elle attire toujours les mecs bien.
Buck : Ils étaient pas tous bien.
Charmaine : Max est génial. J'ai jamais été avec quelqu'un de génial. Juste avec des mecs qui bossent dans des bars et ont de gros bras dégoûtants. Des mecs dont les noms sont des verbes d'action.
Buck : Comme moi ! Buck à l'action !
Charmaine : Tant mieux pour toi. Je me sens merdique. Mes cheveux ressemblent à rien. Tu peux m'aider ?
Buck : T'arrêtes de pleurer, OK ?
Max consulte le livre du lycée.
Max : Trip... Trip Johanssen.
Charmaine est dans sa baignoire, Buck lui lave les cheveux.
Charmaine : Merci. Je ne suis pas censée lever les bras avant le troisième jour.
Buck : Ouais.
Charmaine : Tu pourrais m'amener au stand de tir, un de ces jours ?
Buck : Bien sûr. Faut juste faire gaffe au recul. Faudrait pas t'éclater un néné.
Charmaine : Je crois que ça m'irait bien, un flingue.
Buck : Comme à toutes les femmes.
Charmaine : Mets bien de l'après-shampooing sur les pointes. Tu sais, quand on était enfants, Tara me lavait les cheveux. Un jour, on a joué à l'esthéticienne dehors avec l'arrosage, et on s'est fait gronder parce que le shampooing avait tué les géraniums de maman. Et... Buck ?
Tara : Charmaine ? Tu... Oh, mon Dieu. Je suis désolée.
Charmaine : Ah, Tara. Te revoilà.
Tara : Désolée. La cigarette me fait vomir.
Charmaine : C'est bon. Prends ton temps.
Tara : Qui t'a raccompagnée ?
Charmaine : Buck.
Tara : Oh non. Il a été horrible ?
Charmaine : Il a été un bon poteau de roploplos.
Tara est sortie acheter un en-cas.
Tara : Il n'y a absolument rien de sain dans ce sac.
Charmaine : Bien. J'ai besoin de saloperies pour éponger tous les médicaments.
Tara : Comment tu te sens ?
Charmaine : Comme si quelqu'un avait fourré des poches d'eau sous mes pectoraux. Mais mes cheveux sont super.
Tara : Buck devrait ouvrir un salon.
Charmaine : Il serait coiffeur-armurier.
Tara : Marrant.
Charmaine : Pas vraiment.
Kate est venue chercher son frère.
Kate : Alors, ça en est où avec Jason ? Tu lui as parlé ?
Marshall : Il est à l'école ici, tu sais ?
Kate : Comme 4000 autres connards qui vivent dans le coin. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Marshall : Je l'ai rembarré aux répétitions. Comme tu m'as dit. J'ai été froid et distant.
Kate : Et ça a donné quoi ?
Marshall : Il m'a appelé hier soir.
Kate : Sans déc !
Marshall : Ouais. Il avait une question sur John McCabe. Mais je crois qu'il mentait parce que, depuis quand il s'intéresse à Altman ? Il s'en fiche.
Kate : J'avais raison.
Marshall : Je ne sais pas. Ça paraît tellement faux. Pourquoi les gens doivent cacher leurs sentiments pour être attirants ?
Kate : Parce que les gens recherchent ce qu'ils ne peuvent pas avoir. Truc de base sur les garçons. Il y a même un livre sur ça, « Le règlement ». Tatie Charmaine l'a dans ses toilettes.
Marshall : Alors je dois juste continuer à faire comme s'il ne me plaisait pas ?
Kate : Tu pourrais même te comporter comme s'il te déplaisait et ça marcherait sûrement.
Marshall : Je ne comprends pas.
Kate : Question de maturité, mec. Tu sais, ce qu'ils enseignent à la maternelle sur être soi-même ? C'est des conneries. Ne sois jamais toi-même. C'est le baiser de la mort.
Le lendemain, Tara rentre chez elle.
Marshall : Te revoilà !
Tara : Je l'ai dorlotée toute la journée. J'ai même pas pris une douche.
Max : Tu es une super amie de seins.
Tara : Poteau de roploplos.
Max : Je sens la poudre et les Lucky Strikes.
Tara : Devine pourquoi.
Kate : Salut, maman.
Tara : Salut, ma chérie.
Kate : Pourquoi tu portes ça ?
Tara : J'ai oublié de prendre des vêtements et j'ai dû emprunter ça à Charmaine.
Kate : Elle achète ça où, chez « Toujours Jeune » ?
Tara : Qu'est-ce que vous avez fait hier soir ? Vous aviez la maison pour vous. Sympa, non ?
Kate : Je suis sortie avec les filles. On a vu un film. C'est le film le plus idiot du monde. Tellement stupide, qu'il me tarde de le revoir pour le détester encore plus.
Marshall : Moi, des décors pour le théâtre. Ça commence à vraiment ressembler aux Enfers. Et j'ai créé une texture qui ressemble parfaitement à de la chair putréfiée.
Tara : Cool. Et toi ?
Max : Je suis allé faire du sport avec Neil et on a bu quelques bières.
Tara : C'est sympa et contre-productif.
Max : Comment va Charmainopause ?
Tara : Très bien. Elle désenfle déjà. Je crois qu'une fois guérie, les deux pointeront dans la même direction.
Marshall : On peut éviter de parler du corps de Charmaine ?
Tara : Désolée.
Max : Tu nous as manqué. Tu veux goûter le... Bœuf aux truffes de Marshall ? Des champignons qu'il connaît même pas.
Tara : Avec grand plaisir. Je vais juste me doucher. Je reviens dans une minute.
Kate : Ouais, tu sens la cigarette.
Tara : Toi aussi.
Max : Grillée.
Charmaine se regarde dans la glace.
Tara (voix off - puis devant sa caméra) : Le changement peut être bon pour l'âme, je suppose. Parfois, ça met du temps à venir. Dans mon cas, c'est juste très chiant. Je n'avais jamais menti aux enfants à propos d'un changement avant. Je ne veux pas... les stresser en ce moment. Mais je l'ai dit à Max. Je sais qu'il ne me cacherait rien.
Tara rejoint Max dans leur lit.
Tara : Je suis tout le temps fatiguée. Même au réveil je suis épuisée.
Max : Tu fais des rêves étranges ?
Tara : Non. Pourquoi ? Je parle en dormant ?
Max : Tu ne parles pas.
Tara : Tu t'es éloigné de moi, là ?
Max : Non.
Tara : Qu'est-ce qu'il y a ?
Max : Rien.
Tara : Je t'aime.
Max : Viens là.